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მადლიერი საფრანგეთი 10 12 1943 -10 12 2013 70 წლისთავი
La France reconnaissante 10 déc 1943-10 déc 201
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C'est grâce à la persévérance de notre amie Maïa Alkhanishvili que cet événement a été rendu possible

 


 

Discours de Monsieur     Jean-Paul BEDOIN                  Président délégué de l'ANACR Dordogne  

Discours de Gotcha Djavakhishvili                                     გოჩა ჯავახიშვილის სიტყვა


Deuxième  guerre mondiale : 9 résistants géorgiens fusillés en France par la Wehrmacht (10 décembre 1943)

mardi 10 décembre 2013, par Mirian Méloua 
 


 

 

 

Bejan Alkhanichvili  et Petre Kitiachvili   Perigueux 1973

Bejan Alkhanichvili  Perigueux 1973

 

Maia Alkhanisvili

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Discours de Gotcha Djavakhishvili

 

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Maire,

Monsieur le Président de l'Association,

Mesdames et Messieurs ,

Nous nous trouvons aujourd'hui ici, au carré militaire de cette accueillante et généreuse ville de Périgueux pour commémorer une triste date  : celle des victimes du 10 décembre 1943.

En même temps nous célébrons leur mémoire en rendant hommage à la détermination et au courage inégalés de ces femmes et de ces hommes qui reposent ici.

Parmi ces femmes et ces hommes il en est qui sont tombés loin de leur patrie.

Ces 9 Géorgiens morts à quelques centaines de mètres d'ici, épris de l'esprit de liberté combattaient, pour la liberté et l'indépendance.

Je suis à la fois ému et très touché de constater à quelle point leur sacrifice est honoré et leur mémoire reste vivante.

Cette cérémonie et la présence de nombreux d’entre vous  en est la preuve.

En effet, l'histoire est au peuple ce qu'est la conscience à l'homme, la nation qui oublie son histoire est comme un homme qui perd sa conscience.

Je tiens à vous en remercier, vous qui êtes si respectueux de la mémoire et qui donnez l'exemple aux jeunes pour préparer l'avenir tout en restant respectueux des hommes et des femmes qui ont fait l'histoire.

Je vous remercie d'avoir apporté autant de soins et d’attention à ces soldats Géorgiens qui ont donné leurs vies pour la libération de la France.

La liberté est en effet la patrie commune pour toutes les personnes qui se trouvent ici.

Merci pour votre attitude généreuse, et merci aux autorités locales pour ce geste si honorable qui se traduit par l’inauguration d’une nouvelle plaque à la mémoire de mes vaillants compatriotes.

  

გოჩა ჯავახიშვილის სიტყვა

ბატონო პრეფექტო,

ბატონო მერო,

ბატონო ასოციაციის თავმჯდომარევ,

ქალბატონები და ბატონებო,

 დღეს, ამ სტუმართმოყვარედა ხელგაშლილი ტრადიციებით ცნობილ ქალაქ პერიგოშიშევიკრიბეთ 1943 წლის 10 დეკემბრისსევდიანი თარიღისა და მის მსხვერპლთა გასახსენებლად, რომლებიც ამ სამხედრო სასაფლაოზე განისვენებენ.

 ამავდროულად, მეხსიერების დროზეგამარჯვებაცაა  ის, რომ პატივს მივაგებთ ამ მამაცი ადამიანების გმირობას.

 მათ შორის იყვნენ ისინიც, ვინც სამშობლოდან შორს უცხო მიწაზე დაეცა.

თავისუფლების იდეით ანთებული, ის 9 ქართველი ვაჟკაცი, რომელიც ამ ადგილიდან რამდენიმე ასეული მეტრის მოშორებით დახვრიტეს დამოუკიდებლობისა და თავისუფლებისათვის იბრძოდნენ.

 გულს სიამოვნებითა და სიამაყით მივსებს იმის განცდა, როგორ პატივით შემოგინახავთ ამ ხალხის თავგანწირვის ისტორია და როგორ აცოცხლებთ მათ მეხსიერებაში. ეს არაჩვეულებრივი ცერემონია და თქვენი ესეთი სიმრავლე სწორედ ამის დასტურია.

 ისტორია ხომ იგივეა ერისათვის, რაც ადამიანისათვის გონება. ის ერი, რომელიც ისტორიას ივიწყებს, გონდაკარგულ ადამიანს ემსგავსება.

 მსურს, გულითადი მადლობა გადაგიხადოთ, ისტორიისა და მეხსიერების ესეთი დიდი კრძალვა-პატივისთვის. თქვენ საუკეთესო მაგალითს აძლევთ მომავალ თაობას, რომ უკეთესი მომავალი სწორედ იმ გმირი ქალებისა და კაცების მიმართ პატივისცემით უნდა აშენონ, ვინც ჩვენი ისტორია შექმნა.

 ჩემი ღრმა მადლიერება მინდა გამოვხატო თქვენ მიმართ იმ დიდი ზრუნვისა და ყურადღბისათვის, რასაც  საფრანგეთის თავისუფლებისათვის დაღუპული ქართველი ჯარისკაცების მიმართ იჩენთ.

 აქ განსვენებულ ყველა ადამიანს ერთი სამშობლო - თავისუფლება აერთანებს.

 გმადლობთ თქვენი თბილი მასპინძლობისა და ამ კეთილშობილური ჟესტისთვის, რაც ადგილობრივმა ხელისუფლებამ ჩემი მამაცი თანამემამულეთა ხსოვნის უკვდავსაყოფად, მემორიალური დაფის გახსნით გამოხატა.

 

 

 

 

 

PERIGUEUX / CIMETIERE DU NORD / 10 DECEMBRE 2013

 Monsieur le Ministre Conseiller,

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Député,

Monsieur le Président du Conseil Général de la Dordogne,

Monsieur le Maire de Périgueux,

Madame la  Directrice de l’Office des Anciens Combattants et Victimes de Guerre,

Madame la  Directrice Académique des Services de l’Education Nationale,

Monsieur l’Administrateur général du Souvenir Français,

Monsieur le Délégué Militaire départemental,

Monsieur l’Attaché de Défense de l’Ambassade de Géorgie,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les présidents et représentants des associations du Monde combattant,

Chers camarades et Ami(e)s de la Résistance,

Chers porte-drapeaux,

Mesdames et Messieurs,

Chère Maia,

Avant d’évoquer les événements pour lesquels nous sommes réunis ici aujourd’hui, je voudrais excuser le Général Audy qui ne peut être des nôtres aujourd’hui, tout comme Madame Marie-Noelle Pons, Inspectrice de l’Education nationale, Dominique Sardin d'Enjoy, président de l’Amicale du Bataillon Violette et Roger Ranoux, dit « Hercule », notre président honoraire.

 Je voudrais également remercier au nom de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance :

-     Monsieur le Ministre Conseiller et Monsieur le Préfet de la Dordogne d’avoir accepté d’honorer de leur présence cette manifestation,

-     Monsieur le Maire de Périgueux pour avoir su trouver, dans un agenda très chargé, le moyen d’être des nôtres, pour son fidèle attachement au travail de mémoire et pour la mise à disposition des services techniques de la mairie en vue de cette cérémonie,

-     Monsieur le Délégué Militaire départemental pour avoir bien voulu nous accompagner dans l’organisation du présent instant,

-     Monsieur l’Administrateur général du Souvenir Français pour son soutien sans faille et l’aide apportée à la réalisation de la stèle que nous venons de dévoiler,

-     Messieurs les porte-drapeaux, pour leur présence sans cesse renouvelée, à nos côtés,

-     L’assistance pour être venue partager, avec nous, cet hommage rendu, après de longues années d’absence, à ces camarades étrangers qui ont versé leur sang pour que vive la France, pays des Droits de l’Homme et de la Liberté.


 Il y a deux ans, je recevais un coup de fil d’une jeune femme d’origine géorgienne – qui est ici aujourd’hui présente  – et qui souhaitait se recueillir devant la stèle érigée à la mémoire de son oncle et de ses compagnons d’armes. C’est ainsi que, par un après-midi semblable à celui-ci, nous sommes venus, Maia et moi, nous recueillir devant cette stèle, œuvre de l’architecte Kindylis, inaugurée par des personnalités françaises et soviétiques, le 15 mai 1966, date du transfert de leurs ossements au cimetière du nord où ils ont été inhumés. Maia avait même pu, à l’époque, rencontrer des résistants qui avaient assisté à cette inauguration, notamment  notre regretté Léon Lichtenberg. Je lui avais alors fait part de notre vœu de remplacer la plaque portant le nom des martyrs géorgiens dont les noms, m’avait-elle dit, n’étaient pas correctement orthographiés…

 Deux ans ont passé, Chère Maia et votre visite à Périgueux n’aura pas été vaine puisque nous voici donc rassemblés au pied de ce monument, en compagnie des autorités de votre pays et du nôtre, pour honorer, en ce 70ème anniversaire, la mémoire de 9 soldats géorgiens enrôlés de force dans le bataillon  d’infanterie géorgienne n° 799, déserteurs de la Wehrmacht ayant rejoint la Résistance française, fusillés le 10 décembre 1943 à la Rampinsolle, commune de Coulounieix-Chamiers et dévoiler deux plaques, l’une en français, l’autre en géorgien, qui rappelleront désormais au passant l’identité de ces hommes qui n’avaient qu’un pays : la Liberté.

 Qu’il me soit ici permis de revenir quelques décennies en arrière ! Après l’attaque de l’Union soviétique en juillet 1941, les Allemands s’efforcent d’encourager la trahison dans les territoires envahis, principalement dans les régions occidentales et méridionales tombées provisoirement sous leur domination. Ils offrent à des hommes plus ou moins désemparés et jusqu’ici enfermés dans des camps où la mortalité, du fait de la sous-alimentation, des épidémies, des sévices, est effrayante,  de « combattre » à leurs côtés et d’être traités et nourris comme les soldats allemands. L’ampleur du réflexe de sauvegarde est tel qu’ils parviennent ainsi à constituer une « légion géorgienne ». Les Allemands encadrent sévèrement ces troupes auxiliaires destinées à lutter contre les partisans opérant derrière leurs lignes. Engagés d’abord en Pologne, les membres du réseau patriotique constitué en leur sein parviennent à entretenir des rapports avec la Résistance polonaise, ce qui incite les Allemands à envoyer une partie de cette formation en France où les contacts avec la population seront, pensent-ils, plus difficiles. C’est ainsi que le bataillon portant le n° 799, après un séjour préparatoire de 3 mois environ dans la Meuse et la Nièvre notamment, est installé fin septembre 1943, quartier Saint-Georges à Périgueux dans les bâtiments de l’ex-35ème d’artillerie.

 Peu après leur arrivée, des éléments de cette force sont envoyés en opération en Haute-Corrèze où d’importants groupes de maquisards, installés dans la forêt au nord de Tulle, subissent les assauts combinés des troupes vichystes et allemandes et ont de sérieuses pertes.

 Pris dans l’engrenage de la répression, quelques-uns décident de ne pas attendre plus longtemps pour essayer de contacter avec la Résistance périgourdine.

 Ce n’est pas chose facile ! Après un premier contact avec Marc Goldman, dit « Mireille » qui reste sans suite, du fait de l’arrestation de ce dernier le 30 octobre 1943, par le S.D. nazi de Périgueux, Piotr Kitiaschvili, Arsène Choubitidzé, Souliko Roussichvili et 2 autres membres actifs du réseau, dénoncés par un de leurs compatriotes qui a surpris leurs conversations séditieuses, n’échappent à la mort que grâce à l’intervention du lieutenant géorgien, Vano Abramidzé qui, en compagnie de plusieurs officiers, se porte garant de ces hommes. Cependant, leur volonté de quitter les lieux et de rejoindre les maquisards français reste la plus forte et, le 2 octobre 1943, ils prennent la fuite en direction de la Corrèze, réputée pour l’activité de ses maquis. Interceptés entre Aubas et Condat, toujours en tenue vert-de-gris, par le père Juillat, ils sont aiguillés sur le groupe « Jacquou le Croquant » qui est donc l’un des premiers à accueillir des Soviétiques, ex-soldats et officiers de l’armée Rouge.

 Le 12 octobre suivant ce sont une dizaine de Géorgiens, conduits par le lieutenant Vassili Meladze, qui parviennent à fausser compagnie aux Allemands pour rejoindre, au maquis de Durestal, le groupe de l’A.S. « Mireille ». Malheureusement, quelques semaines plus tard, le 3 novembre 1943, une vaste opération de ratissage est organisée avec le 6e escadron de la Garde et le G.M.R. du Périgord à Saint-Vincent-de-Connezac, au lieu-dit « Le Maine-du-Puy », où se sont réfugiés les survivants du groupe « Mireille » et certains d’entre eux (dont votre oncle, Maia) sont faits prisonniers et remis par les forces de police de l’Etat français aux Allemands.

 Ces désertions provoquent la colère du commandement ennemi qui, le 10 décembre 1943, au champ de tir de la Rampinsolle, les lieutenants Ivané Abramidzé, Souliko Abouladzé et Ivané Tchkenkeli, l’ingénieur militaire Eprem Ebralidzé, les sous-lieutenants Archi Mirianashvili et Abel Petriashvili, les sergents Grigol Djikia, Niko Margebadzé et Ioseb Alkhanishvili. Cette exécution massive, destinée à décourager toute velléité de départ, n’empêche pas pourtant la fuite de nombreux autres Géorgiens qui, en hommes redevenus libres, sont fiers de reprendre leur place dans la lutte contre l’ennemi hitlérien.

 Une action d’envergure en vue d’amener les Géorgiens à rejoindre les rangs de la Résistance est menée. Il est même décidé de  rédiger un tract les appelant à gagner le maquis mais il faut trouver une personne parlant et écrivant le russe. C’est la princesse Tamara Volkonski, qu’on dit parente du tsar déchu et qui demeure près de Rouffignac où elle a émigré après la Révolution qui accepte de s’en charger. Il est dit en résumé dans celui-ci que la défaite de l’armée allemande est inévitable et que les soldats géorgiens se doivent, pour rester fidèles à leur patrie, de rejoindre sans attendre les rangs des partisans. C’est ensuite le maître‑imprimeur Minvielle de Montignac, qui accepte de tirer le tract à 150 exemplaires... Il ne reste plus maintenant qu’à contacter les hommes en permission de spectacle, leur donner le texte ainsi que les explications nécessaires et leur fixer rendez-vous pour le 23 avril dans l’après-midi, ce qui est fait.

 A la tombée de la nuit, 84 hommes se sont présentés. En réalité beaucoup plus de Géorgiens ont quitté leur caserne avec l’intention de ne plus y revenir. Certains, n’étant pas informés des détails de l’opération, errent dans la campagne à la recherche des « Partisans » et, faute de contact, finissent par regagner la caserne. D’autres persistent comme ce groupe de 2 hommes, conduit par Alexandre Chagachvili, qui marche longuement et se retrouve dans le Lot, à 120 km de là ! Dans les jours et les semaines qui suivent, d’autres désertions se produisent. La plus importante se situe au début de mai où une quarantaine de Géorgiens, de passage à Thenon, quittent leur camion et se réfugient dans la forêt. Tous sont rassemblés dans un détachement de la 222e compagnie F.T.P. à La‑Chapelle-Aubareil. Ces désertions ininterrompues conduisent finalement le commandement allemand à renvoyer vers Sissonne, dans l’Aisne, le reste de la « Légion ».

 Ces Géorgiens, devenus maquisards, participent aux côtés de leurs camarades Francs-Tireurs et Partisans Français ou Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’œuvre Immigrée  aux combats libérateurs précédant et suivant le débarquement, y compris sur le front de l’Atlantique. La plupart sont ensuite rassemblés en Corrèze, en vue de leur rapatriement ultérieur en U.R.S.S., après la victoire.

 Cette stèle, dans le carré militaire du cimetière du Nord de Périgueux, témoigne à la fois de l’engagement, « coude à coude avec les Français » des étrangers dans la Résistance et de « leur intégration dans la mémoire de la nation française. »

 Aujourd’hui, en ce 70ème anniversaire, dans un contexte historique certes différent, mais dans lequel s’accumulent les déceptions d’espérances, les frustrations collectives, les précarisations de la vie, les exclusions de toutes sortes, certains n’hésitent pas à renouer aujourd’hui avec les discours liberticides, xénophobes et racistes d’hier, stigmatisant les Roms, les Arabes, les Africains, les immigrés en général, les minorités religieuses ou sexuelles…

 Certains n’hésitent pas à s’en prendre aux symboles de la République que sont les édifices et biens publics, aux élus, à un membre du gouvernement pour la couleur de sa peau et au Chef de l’Etat alors même qu’il rend hommage, au nom de la Nation, le 11 novembre, à Paris et à Oyonnax, à ceux qui sont tombés lors de la 1ère Guerre mondiale, à celles et ceux qui se sont levés contre l’occupant nazi et ses complices pour libérer la France et y rétablir les libertés démocratiques.

 C’est là une atmosphère délétère particulièrement dangereuse et qui appelle à une vigilance sans concessions, qui nécessite de s’opposer à toutes les résurgences contemporaines d’idéologies qu’on croyait à jamais vaincues, de dénoncer toutes complaisances et compromissions avec elles. La « bête immonde » du racisme et du fascisme est hélas encore vivante. La terrasser avant qu’elle ne puisse férocement mordre à nouveau est une nécessité.

 En passant aux générations contemporaines la mémoire de ce que furent les crimes du fascisme et celle de la lutte que menèrent, pour s’y opposer, les antifascistes et Résistants de notre pays et leurs camarades étrangers,  l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance entend par là-même prendre toute sa part dans ce combat démocratique et être présente, demain comme hier et aujourd’hui, à ces rendez-vous de la mémoire et des valeurs de la Résistance.

 Pour conclure, je voudrais vous lire quelques vers de Paul Eluard :

 Si j’ai le droit de dire en français aujourd’hui

Ma peine et mon espoir, ma colère et ma joie

Si rien ne s’est voilé définitivement

De notre rêve immense et de notre sagesse

C’est que des étrangers comme on les nomme encore

Croyaient à la justice ici bas et concrète

Ils avaient dans leur sang le sang de leurs semblables

Ces étrangers savaient quelle était leur patrie

La liberté d’un peuple oriente tous les peuples

Un innocent aux fers enchaîne tous les hommes

Et qui se refuse à son cœur sait sa loi

Il faut vaincre le gouffre et vaincre la vermine

Ces étrangers d’ici qui choisirent le feu

Leurs portraits sur les murs sont vivants pour toujours

Un soleil de mémoire éclaire leur beauté

Ils ont tué pour vivre ils ont crié vengeance

Leur vie tuait la mort au cœur d’un miroir fixe

Le seul voeu de justice a pour écho la vie

Et lorsqu’on n’entendra que cette voix sur terre

Lorsqu’on ne tuera plus ils seront bien vengés.

Et ce sera justice.

 

Je vous remercie.

 

Jean-Paul BEDOIN

 


60 rue Victor BASCH

24000 - PERIGUEUX

Président délégué de l'ANACR Dordogne

Membre du Bureau National, Secrétaire général adjoint

Membre du Jury national du Concours National de la Résistance et de la Déportation

Président du Centre Départemental de la Mémoire Résistance-Déportation de la Dordogne

Co-président du Comité de Liaison  

et du Prix du Concours de la Résistance et de la Déportation

 

 

 

 

 


Deuxième  guerre mondiale : 9 résistants géorgiens fusillés en France par la Wehrmacht (10 décembre 1943)

mardi 10 décembre 2013, par Mirian Méloua 

 

Le 10 décembre 1943, à la Rampinsolle, commune de Coulounieix-Chamiers, en Dordogne, l'armée allemande fusillait 9 résistants géorgiens,

Ivané ABRAMIDZE,

Souliko ABOULADZE,

Ioseb ALKHANISHVILI,

Grigol DJIKIA,

Eprem EBRALIDZE,

Niko MARGEBADZE,

Archil MIRIANASHVILI,

Abel PETRIASHVILI,

Ivané TCHKENKELI.

 

Soldats de l'Armée rouge, faits prisonniers sur le front Est par l'armée allemande, envoyés dans les camps, enrôlés dans le 799e bataillon d'infanterie de la Wehrmacht, envoyés sur le front Ouest, ils avaient déserté pour rejoindre la Résistance française et avaient été repris.

Le 15 mai 1966, date de transfert de leurs ossements, dans le carré militaire du cimetière Nord de Périgueux (Dordogne) où ils avaient été inhumés, une stèle (œuvre de l'architecte Kindylis) était inaugurée à leur mémoire par les autorités françaises et soviétiques.

Le 10 décembre 2013, deux plaques commémoratives, portant leurs noms en géorgien et en français, étaient dévoilées à proximité de la stèle par les autorités françaises et géorgiennes, avec les mentions :

« Tout homme n'a qu'un pays : la Liberté ».

 

 


 

 

 

 

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